La perte de e-réputation consiste dans le fait de pâtir d’une mauvaise réputation répandue sur internet, ce qu’on appelle parfois le Bad Buzz.
Un médecin reçoit un avis négatif sur Google
Le mardi 9 mars 2021, un généraliste qui pratique avec quatre confrères dans une Maison Médicale à Saint Rémy les Chevreuse dans les Yvelines, découvre une série d’avis négatifs sur lui dans les Avis Google. Or à côté de son nom il y a une rubrique AVIS générée par Google. Et un certain Martin Dix signale un manque de professionalisme de ce médecin. Ledit médecin aurait expédié la consultation et demandé 70 euro. Par ailleurs, un autre avis signale que ce même médecin aurait mal recousu une plaie qui s’est ensuite infectée. Et un troisième avis déclare que ce médecin est désagréable. Qu’il crie sur les patients et n’écoute pas leur demande. Et ce dernier avis récolte 27 likes.
Du coup, ce médecin, pourtant très consciencieux, n’en revient pas. Et ses amis ne le reconnaissent pas dans ces descriptions. Mais après analyse, il apparaît que les noms des donneurs d’avis négatifs ne correspondent à aucun nom de patients de ce médecin.
Ce que dit l’ordre des médecins
Il écrit à l’ordre des médecins. Et celui-ci répond que les patients ont le droit de donner leur avis. Par ailleurs, l’ordre des médecins précise que le médecin n’est pas en mesure de prouver que ces donneurs d’avis ne sont pas ses patients. Mais des auteurs qui se réfugient derrière l’anonymat d’un nom inventé pour la circonstance.
Alors il écrit à Google. Lequel considère qu’il n’y a pas de harcèlement. Et Google refuse de supprimer les commentaires. Du reste, Google refuse également de supprimer les LIKES. Bien que ceux-ci soient anonymes. Et Google refuse de révéler l’identité réelle des auteurs anonymes.
Le problème de ce médecin est aussi que sa clientèle est jeune et habituée à se fier aux avis sur internet. Que ce soit pour un restaurant ou un médecin, plusieurs avis négatifs invitent à la méfiance.
Perte de patientèle et impact économique
Petit à petit, c’est toute la maison médicale qui pâtit de cette mauvaise réputation. Et sa patientèle qui s’amenuise. Dommage, après 7 ans d’études, de tomber pour une raison aussi absurde. Mais alors, que faire ?
Dans la formation e-learning sur le bad buzz et la e-réputation, nous voyons qu’il est possible de prendre des mesures avant, pendant et après un incident lié à la e-réputation. Que ces mesures sont à la fois juridiques et techniques. Et qu’elles ne sont pas compliquées à mettre en œuvre.
Si ces mesures avaient été prises, la maison médicale de Saint rémy les Chevreuse n’aurait pas à souffrir d’une mauvaise réputation injustement répandue sur internet. Et elle pourrait se concentrer sur son travail : accueillir, écouter et soigner ses patients.
